Météo : chaleur étouffante

Article : Météo : chaleur étouffante
Crédit: Capture d'écran de mon téléphone
23 avril 2024

Météo : chaleur étouffante

Depuis quelques semaines, il fait une chaleur oppressante ici à Lomé. Je n’ai jamais arpenté le Sahara. Mais, je suis disposée à parier l’ongle de mon auriculaire, qu’il y fait une chaleur du même acabit (vous remarquerez que ma mise n’est pas très élevée :)).

Météo, Lomé, chaleur
Capture d’écran de la météo affichée sur mon téléphone le lundi 22 avril 2024 à Lomé. Notez que la température ressentie est de 42°

Si vous planifiez un séjour à Lomé au crépuscule de ce mois d’avril, je ne saurais trop vous recommander d’investir au minimum dans une ombrelle. Surtout dans le cas où, vous prévoyez de visiter la ville à la manière des nomades des temps anciens, c’est-à-dire à pieds. Il fait si chaud, que l’on a en permanence de la sueur là même où elle n’est nullement sollicitée. Je n’ai pas souvenir d’une année où il ait fait une chaleur semblable à celle-ci, depuis que j’ai été en âge de me rendre compte de ces choses. Tchoooo!!*.

Ombrelle, chaleur
Ombrelle en osier anti-chaleur : Image par G.C. de Pixabay

Tournez, pales de ventilateurs, tournez

Les ventilateurs s’épuisent à procurer un peu d’air frais. Mais, c’est en vain qu’ils s’y essaient. Parce qu’ils ne peuvent brasser que l’air qui est mis à leur disposition. Fort fâcheusement, cet air est à la limite du volcanique.

Bienheureux sont ceux à qui les appareils de climatisation offrent la faveur de s’emmitoufler ! Ah oui. J’oublie un détail. Pas si bienheureux que ça. Étant entendu que la vague de chaleur foudroyante, coïncide fort à propos avec une période de coupure d’électricité intensive.

À moins d’être équipés d’un groupe électrogène, ou de fonctionner à l’énergie solaire, tous sont plus ou moins logés à la même enseigne.

Comme du beurre au four

Est-ce donc ce que ressent le beurre quand on le fait fondre au bain-marie ? Sensation horrible entre toutes ! Par nature, je suis une personne qui ne sue pas des masses. Mais ces jours-ci, comment vous expliquer que je ne fais que ça ? Je suis passée en mode sudation ininterrompue.

Je suis en nage, pour peu que je ne fasse qu’envisager de me rendre d’une pièce à une autre. J’ai de la sueur jusque dans les globes oculaires (En passant, ça pique horriblement). Je fonds littéralement. Cette hypersudation à la limite du grotesque, a tôt fait d’étancher la soif inextinguible du soleil.

Une pensée pour les vendeurs ambulants

Vendeur ambulant
Vendeur ambulant – via iwaria https://iwaria.com/photo/NTYxMQ==

Et dire que sous cette cinglante chaleur, certaines personnes sont contraintes de sillonner la ville, marchandises sur la tête ou encombrants leurs bras, parfois bébé au dos, afin de gagner leur pitance ! Il est manifeste que si elles avaient eu le choix, elles s’en abstiendraient. J’aurais aimé jouir de la faculté d’améliorer leur quotidien. À défaut, je les salue bien bas.

Des douches à n’en plus finir

Combien de douches prenez-vous en une journée par ces temps de chaleur ? La seule réponse envisageable est la suivante : aussitôt une douche terminée, on ne fait que penser à la suivante, et ce jusqu’à ce que le jour ne s’éteigne.

Le fait que l’eau du robinet est elle-même « chaleur« , est assez révélateur. Rien d’étonnant à cela, étant donné que la tuyauterie est exposée à longueur de journée, à l’assaut de l’impitoyable soleil. Il ne nous reste plus qu’à mettre des glaçons dans les seaux, afin de tirer une vague sensation de fraîcheur de nos douches.

Vous avez dit laits corporels ?

Lait corporel
Lait corporel – Image par T Caesar de Pixabay

Je ne sais pas en ce qui vous concerne, mais mon auguste personne n’arrive tout simplement plus à trouver le courage de nourrir sa peau après la douche. A vous le jugement, à moi les conséquences.

J’ai essayé une fois. Je me suis retrouvée à en prendre une seconde, 15 minutes après la première. Et, ce fantasmagorique épisode s’est produit, une fois la nuit tombée, alors que la chaleur n’était plus à son summum. Vivement la fin de la canicule, pour que revive mon revêtement extérieur.

Le chic du mouchoir ou la commodité de la mini-serviette ?

Avant tout, je n’ai jamais adhéré à la pratique d’avoir recours à une serviette en public. Impeccable dans la vêture, ne saurait décemment être associé avec le fait de sortir une serviette, pour s’éponger le front. Merci, mais non merci. Toutefois, ces derniers jours me font considérer certaines actions à travers le prisme de la chaleur.

Chaleur, femme, désert
Femme sous la chaleur du désert : Image par Ivana Tomášková de Pixabay

Il faut dire que, lorsque l’on dégouline de partout, un mouchoir ne sert strictement à rien. Considérons que vos vêtements sont humides au point où la sueur trace des rigoles le long de vos jambes. De surcroît, cette sueur termine sa course en marre dans vos chaussures. Vous en êtes à vous demander à quel moment vous avez fait un plongeon dans une piscine à votre insu. Certainement que dans ces circonstances, un mouchoir ne vous sert strictement à rien. Quatre-vingt-dix-neuf mouchoirs, oui. Un seul relève d’une farce enfantine.

En fin de compte, je n’ai pas franchi le pas de la serviette. Néanmoins, je peux à présent contextualiser les mœurs de ceux dont le quotidien est fait de sudation excessive.

Quand fondent les bouteilles

Il y a quelques jours de cela, j’ai posé une bouteille d’eau vide sur le tableau de bord de la cabine d’un cargo. Pas de climatisation, mais les vitres étaient évidemment baissées. Quelle ne fut ma surprise de constater que la bouteille a en partie fondue quelques heures plus tard ! Vous vous rendez compte ? J’étais bouche bée. Peut-être en avez-vous déjà fait l’expérience. Moi pas. On en est là de chaleur.

Bouteille, chaleur
Bouteille fondue par la chaleur de Lomé – photo de moi

Inferno

Il fait réellement une chaleur infernale. Une amie m’a dit récemment, je cite : « Mais, qui a oublié de fermer la porte de l’enfer après y être entré ?« . Ça m’a littéralement fait partir en un rire hennissant. Infernale en effet.

De grâce, si vous connaissez cette personne, dites-lui que nous, population de Lomé, la conjurons genoux à terre, de refermer cette satanée porte ! Nous sommes prêts à y mettre le prix qu’il faut. Si rien n’est fait, cette chaleur aura notre peau.

Avez-vous des astuces pour rafraîchir nos journées et nos nuits ? Si oui, nous sommes preneurs.

Chaleur, eau, emoji, soif
Assoiffé sous une chaleur infernale : Image par Christian Dorn de Pixabay

Quant à moi, je bois des quantités astronomiques d’eau. Et, dès que j’aurai publié ce texte, j’irai planter une tente en bord de mer, de sorte à pouvoir piquer une tête à toute heure du jour comme de nuit. En sus de ces précautions, je fais circuler une pétition pour que soit refermée cette fichue porte. Signez-la lorsqu’elle passera par chez vous.

Pourvu que pour ceux d’entre vous qui vivez sous d’autres cieux, le soleil affiche un sourire moins carnassier.

PS : Ce matin, une pluie rafraîchissante a cinglé Lomé. Plaise au ciel que perdure sa fraîcheur !

Délivrance

Bain, femme
Une femme se baignant – via iwaria https://iwaria.com/photo/NjUzNQ==

* Tchoooo : interjection du mina (dialecte parlé à Lomé) pouvant exprimer toute une palette d’émotions en fonction du contexte. Ici, elle traduit la consternation.

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