Sourire de Duchenne : ces cinq choses qui me font le dégainer

Article : Sourire de Duchenne : ces cinq choses qui me font le dégainer
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24 janvier 2023

Sourire de Duchenne : ces cinq choses qui me font le dégainer

Sourire
Sourire – via canva
Quand nous vivons des vies aussi absurdement stressantes que les nôtres (sauf si les vôtres ne le sont pas – ô les chanceux que voici !), dans un monde aussi stressant que celui dans lequel nous vivons (sauf si vous avez devancé Elon Musk sur Mars – mais alors trop de chance les gars!-), tous les petits plaisirs et le sourire sont bons à prendre, qu’il soit ou non doté de fossettes aussi altières et éphémères que le rayonnement d’une étoile filante. (Oui, je sais que la phrase est longue, mais nous sommes en 2023. Faites un effort voyons ! Y a pas que les images et les vidéos dans la vie).


Cinq minutes piochées ici et là, qui vous font souffler, sourire, inspirer profondément, et expirer. De quoi vous armer de courage avant de plonger de nouveau dans la mêlée. Et quelle mêlée mes aïeux ! (Essayez de lire cette phrase en scandant les mots. C’est ainsi que je les perçois dans mon esprit en écrivant. C’est toute une histoire 🙂 ) Ces minutes sont précieuses et appréciables. Sinon, on a tôt fait de devenir chèvre. Vous savez, comme le bovidé que vous avez l’indélicatesse de raffoler rôti au four.


Je fais ici une liste mini de ces choses qui me font marquer une pause, et exhiber mon sourire de Duchenne. The sourire. Celui qui va au-delà de la forme attirante des lèvres. Le sourire de duchenne est celui qui, depuis le fond des yeux nous fait voir la brillance créée par des émotions positives, qui laisse deviner la sincérité. Le regard ne fuit pas et étreint en profondeur.

Un peu de légèreté pour commencer l’année (déjà bien entamée, hein l’année) en beauté.  Si vous n’avez jamais essayé, foncez ! M’enfin, il est vrai que certains seraient un peu … comment dire ?… difficile à tester pour le mâle virile shooté à la testostérone.



1- Le wangash.


Du vrai please!
Pas cette mangeaille insipide faite avec je-ne-sais-quel-lait horrible, et qui s’effrite sous la dent. Non. Je parle de ce joyau à la rencontre duquel la dent s’avance avec une délicieuse anticipation. Celui dans lequel elle s’enfonce avec ravissement, en se disant : « Hummm! Yummy. »

Wangash_sourire
Du mangas : Crédit photo – Rhosta Wangash Lomé-Togo avec leur aimable accord


Pour les non-initiés (Je ne vois vraiment pas comment une telle chose serait possible. Mais bon. On ne sait jamais. Toutes sortes de zozos traînent dans le coin. En même temps, tout le monde ne vit pas au Togo ou sur la côte ouest de l’Afrique. Ou encore dans des ailleurs où ils sont assez futés pour en consommer. Ce serait la seule excuse recevable d’ailleurs), le wangash est un fromage fait à base de lait de vache. Certains diraient que ce n’est pas très digeste pour un corps adulte, vu que le lait lui-même prête à polémique.

Mais. Mais, quand vient le moment d’en manger, quand mes narines perçoivent la délicieuse odeur absolument licencieuse de ce mets de choix, toutes les autres considérations passent par pertes et profits. Je fonce dessus avant même que la partie consciente de mon cerveau ne me dise : « As-tu eu la courtoisie de demander à qui ça appartient ?». Oupsi. A ce stade, j’en ai déjà dévoré 4 morceaux avec un grand sourire béatement ridicule de contentement.

Vous l’aurez compris, j’aime le wangash. Si vous passez par Lomé, faites un tour à Rhosta Wangash. Ils en font le genre qui fait sortir un brave de sous les draps en pleine nuit, pour contenter sa tendre épouse qui attend un enfançon. Ai-je besoin d’expliciter que c’est un vrai délice ?

A cette étape de ma liste, je rajoute les seiches et les calamars. Et purée ! Mais qu’est-ce que c’est bon ! Sérieusement les amis. Cet instant de félicité absolue, où les dents entrent en contact avec cette tendre chair. Où ce goût exquis explose sur les papilles, comme mille merveilles d’antan perdues, et retrouvées dans mon assiette. Tout mon corps se relâche. J’inspire, j’expire, je m’adresse un léger sourire à moi-même. Et pendant une fraction de seconde, le monde se délite en mille supernovae tournoyantes. Un petit moment de détente et de plaisir absolu.

Seiches : Image par a226622663 de Pixabay

Ah. N’oublions surtout pas les crevettes. Il m’arrive de penser : « Un rayon de sourire s’est invité dans mon assiette. » #SoupirsDeBien-Etre



2- Les accessoires pour cheveux

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Serre-tête ou Bibi ? – photo by me

Je porte les cheveux crépus, (No sir. Ils ne sont pas rêches et pénibles à coiffer. On en reparle bientôt ?).

On n’en a jamais assez de ces accessoires ! Des pinces, des rachels (bah ouais, des ornements pour cheveux ont apparemment des noms de femme. A moins que ce ne soit plutôt qu’une femme s’est levée un matin en se disant : « Trop cool ce nom d’accessoires cheveux. Je le donne à ma fille à naître ». Le père a tiré la tronche, mais devinez qui a remporté la bataille ? La légende retiendra que c’est ainsi que nous avons aujourd’hui sur terre des femmes prénommées Rachel. Si une Rachel passe par ici 😉 ).

Je prends les barrettes aussi. Les perles, les cerceaux brillants, les broches, les peignes, les serre-têtes, les chaînettes, les cauris, les bibis … Tout ce beau monde éventuellement customisé avec des tissus et accessoires africains, et/ou des perles de chez nous. Absolument tout ce qui peut être délirant et décoratif et élégant.

WiinkiiH Art_Lomé_Créatrice de belles choses
La splendidement douée WiinkiiH Art – Crédit photo : Dom’s studio. Avec l’amicale permission de WiinkiiH en personne

(Vous avez cinq secondes pour trouver les cauris planqués dans la photo ci-dessus :))

Tout ce qui peut rehausser la magnificence de ma superbe crinière de femme Noire. (Yas! La modestie s’est fait la malle). Je me mire avec un grand sourire quand j’ai fini de m’apprêter. Et j’arbore ce même sourire quand les gens me regardent du coin de l’œil en faisant semblant de rien.



3- Les boubous New gen.

Ou peut-être old génération, et c’est seulement maintenant que je les découvre moi, petite chose qui vit en déphasage complet du monde.

Je n’ai jamais été très attirée par les boubous. En tout cas, ça c’était avant. Je trouvais informe et vieux jeu. Mais, il faut croire que j’ai grandi. Ou mûri, ou que je prends un coup de vieux. Ou plus simplement que mes goûts évoluent. Ou que les modèles du moment me séduisent étonnamment délicieusement ? Ou alors mes aînées n’avaient vraiment aucun goût en la matière (Pardon, chères aînées. Consolez-vous en ce que dans quelques années, je serai l’aînée qui une fois eut un goût … insolite. Héhé).

Prenez par exemple les modèles sahéliens. Avez-vous vous jamais croisé pareilles beautés ? Le retombé. Le drapé. Le tissu. L’impeccabilité des finitions. Les détails de folie, broderies ou pas. Le truc !  Il y en a des à-tomber-par-terre et à mettre des plombes à s’en relever. De ouf !

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Boubous Keinya. A gauche, vert turquoise. Modèle : Francine Pips – Crédit photo : kingmakh / A droite Nude. Modèle : Scheena Donia
ByBoubouQueens, Made in Sénégal. Avec la gracieuse autorisation de Mariam



Juste les regarder en image, oblige mon rythme cardiaque à décélérer  et me donne un immense sourire. C’est beau hein, les mises Africa made.


4- Parlons maintenant perles !

Comme une odeur de suranné, de Perles et un sourire : Image par Myriams-Fotos de Pixabay



Des perles ! Des perles ! Mon royaume pour des perles ! Les perles, les amis. Les perles. J’adore les perles. C’est la parfaite complétude pour un habillement élégant. Oui, oui. Le tour de passe-passe avec les perles, c’est que rien qu’à elles seules, elles confèrent de la majestuosité. Fait établi. Elles rayonnent dans tous les genres. Nacrées, irisées, colorées, incandescentes, limite foudroyantes, elles annoncent la fête même quand il n’y en a pas en vue.


Il est vrai qu’il y en a qui coûte une blinde dans le genre que-c’est-cher-purée-mais-que-c’est-cher ! C’est, comment dire ? Très légèrement abusé (euphémisme mon amour). Mais qu’est-ce qu’elles sont belles !

Des perles, les amis ! 🙂 Juste le mot me fait sourire. Des grosses, des moyennes, des petites. Les versions sautoirs qu’on peut enfiler tel quel, ou enrouler en deux, trois voire quatre rangées. Des perles blanches, gris-perle, anthracites. Pleins de belles nuances festives et qui en jettent. Aussi belles qu’une frêle journée à moitié conçue, ou qu’une élégante floraison de jonquilles odoriférantes.

Des mélanges savamment exécutés de grosses, de moyennes, de petites et de toutes petites petites perles. De celles qui vous envoûtent en douceur, à celles qui vous ensorcellent sans ménagement. Ou juste cette unique perle enfilée sur une chaine. Si ce n’est cette exquise larme suspendue au lobe d’une oreille aussi gracieuse qu’une ballerine le soir du final de sa vie.

Image par Uwe Baumann de Pixabay



Donc, histoire d’enfoncer une porte béante, j’adore les perles. En colliers, en bracelets, en tout ce que vous voulez. Des plus simples, aux plus extravagantes. Des délicates, à celles qui misent sur l’assemblage en averse. Customisées avec d’autres pierres, ou enfilées sur des anneaux. Je les aime aussi cousues sur des vêtements. Quand elles déferlent en vagues mouvantes sur des cambrures enchanteresses.

J’aime me mirer quand je les porte. J’aime les voir tressauter à mon cou. Mais, mais, en fait je raconte n’importe quoi. J’aime tout autant les voir tressauter aux cous d’autres personnes. Je les aime tout à la fois couchées sur un écrin, que portées à la cheville d’une belle chica. Ou encore esquissant une valse tout en gaieté à la taille d’une femme (petit coup d’œil discret où nos yeux ne devraient pas trainer sans permission. On l’a vous croyez ? 🙂 )

Je prends plaisir à admirer leur superbe flamboyance. J’aime les frôler des doigts pendant que je parle. Elles vibrent à mon contact. Je vous assure ! Ça me fait inspirer et sourire pendant une petite seconde. Une seconde pendant laquelle la terre s’arrête de tourner, pour écouter le chant plaintif mais magnifique, du battement ouaté d’un cœur rasséréné. Voilà. Tout est dit.



5- Les ambiances cocooning

Sourire_ cocooning
Cocooning, sourire – Image par ErikaWittlieb de Pixabay

Quand j’ai découvert que j’aimais les choses traditionnellement associées aux femmes, j’ai été si déçue que j’en aurais presque pleuré. Moi, Délivrance de mon état, aimer le rose, les trucs pelucheux, les décorations dans les tons pastel et doré ? Ce fut semblable à un coup de foudre en pleine canicule.

Tu parles d’un cliché. J’ai détesté cette découverte. Détesté de la maison Détestement. Et pourtant, on ne va pas si facilement à l’encontre de sa nature. Alors, au fil du temps, je me suis habituée à aimer à la fois le cuir et la douceur. La morsure de la lanière et le velouté du foulard. Je suis les deux. Noire et Dorée. Cinglante ( ou cinglée ? A vos plumes ! Le bar à suppositions est ouvert.) et Adorable. Haha.

J’adore les petites ambiances cosy. Les endroits où on peut se pelotonner et se sentir … en paix avec soi-même. Les endroits où, seules la sérénité et la douce caresse d’une plume ont l’autorisation de franchir le pas de la porte. Ça me fait respirer. Et sourire.

noire et dorée : Image par Gernot de Pixabay

J’ai listé dans le désordre, certaines de ces choses qui me font sourire. Avoir un petit moment de détente, pour fugace que ce soit. Je ne peux juste pas mettre ici, tout ce qui m’arrache un authentique sourire petit ou grand. Comme ces robes qui tourbillonnent dans le vent, et qui n’en font qu’à leur tête. Je ne vous parle même pas des chats. Eux, méritent que je leur dédie un texte entier. Deux même.

Ce que je trouve le plus désopilant, c’est que je ne prenne généralement pas le temps de m’arrêter, de respirer, et de juste profiter de ces choses priceless. Je les sais priceless, inestimable. Tout ce qui nous arrache the sourire l’est. Mais, je n’en profite pas autant que je devrais. Où est le piège ?

Bref messieurs, dames, qu’est-ce qui vous fait marquer un temps de pause, et inspirer un grand coup dans ce monde de fous furieux où nous vivons, soumis à tellement de pression que parfois nous craquons juste de partout ? (Je vous le garantis, rien de tel qu’un bon vieux craquage là où vous vous y attendez le moins, pour tout remettre en perspective). Et qu’êtes-vous prêt(e)s à tester dans ma liste pour cette nouvelle année si ce n’est pas déjà fait ? Dites-moi tout. 2023, nous t’avons dans le viseur !

Inspirer_sourire
Inspiration. Expiration. Sourire – via canva

2022 a été à la fois incroyablement longue et ridiculement courte. Pire que 2020 ? En tout cas, riche en enseignements multiples. Entamons la nouvelle sur une note festive. Déjà passé la mi-Janvier, d’après ce qui se murmure.

En parlant de ça, vous ne trouvez pas qu’il y a un genre de non-sens dans la façon dont le temps file comme si les cavaliers de l’apocalypse sont à ses trousses ? Et nous en train de cravacher nos montures pour qu’elles se jettent tout droit dans les bras énigmatiques et incertains de Février ?

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